De nouvelles aventures à l’horizon 2022
L’année 2021 est désormais achevée depuis une poignée de semaines, et avec ce mois de janvier vient la traditionnelle étape du bilan. D’un point de vue créatif, l’année écoulée a de toute évidence été riche en émotions en ce qui me concerne. Mon premier roman Les Gardiens du Dessein est paru aux éditions Critic en juin, et ma première nouvelle est sortie dans l’anthologie Nature et Biodiversité du futur et d’ailleurs aux éditions Arkuiris en décembre. Premières séances de dédicace et première participation au super festival que sont les Imaginales.
Que tirer de tout cela ? La vie créative est pleine d’euphorie, de doutes, de joie, de déceptions, et surtout d’enseignements. Chaque projet qui s’achève est à la fois une grande satisfaction et un terrible déchirement, celui de dire au revoir à ses personnages, celui de voir son œuvre affronter le monde réel et toute la cruauté dont le marché du livre peut faire preuve, celui de ne plus avoir le moindre contrôle sur ce qui a rythmé sa vie chaque jour pendant des mois voire des années. Face à tout cela, une certitude émerge, incontestable : la publication en tant qu’objectif est une impasse. Comme le dit si bien Mélanie Fazi dans l’épisode La première fois du podcast Procrastination (S3E09), « tout change et rien ne change » lorsqu’on est publié. Au bout du compte, comme toute forme de validation extérieure, ce n’est pas ça qui importe.
Facile de dire ça quand on est publié, n’est-ce pas ? Oui. Il n’empêche que c’est pourtant vrai. La publication ne résout rien par magie et c’est en ça qu’elle ne change rien. Elle a simplement le mérite de nous confronter encore un peu plus à nous-mêmes, nous faire douter encore, nous interroger sur nos motivations à écrire. Car il est là le cœur du sujet. Écrire. Et c’est en ça que la publication change tout : impossible d’écrire comme avant. La naïveté originelle est perdue à tout jamais. La désillusion de la réalité a balayé ce qui relevait auparavant du fantasme. Plus que jamais, il devient vital de comprendre ce qui se joue à l’intérieur de soi. De mieux cerner les motivations de cet élan viscéral qui pousse à créer. Pourquoi écrire ? La question devient impossible à esquiver, et les réponses peuvent être variées. Pour divertir, instruire, guérir, grandir, partager, contribuer…, peut-être pour tout ça à la fois, chacun aura ses raisons propres. Lorsque la réponse à cette question fatidique apparaît enfin, qu’elle sonne juste et sincère, qu’elle apporte sérénité et confiance, alors écrire, si on le souhaite, redevient possible. Le voyage peut reprendre, et on constate alors qu’il n’avait jamais vraiment cessé. Car c’est aussi ça, la vie créative, ou même la vie en général : parfois il faut se taire et apprendre.
Décembre 2021 a vu se boucler la première version de mon deuxième roman, projet initié en 2019 et que j’ai enfin pu reprendre après la fin des corrections du Dessein, et sa conclusion a été, comme vous l’aurez compris aux lignes qui précèdent, toute une aventure. Débuté à une époque où j’ignorais encore que je serais publié un jour, ce livre m’a accompagné une bonne partie de l’année 2021 et a connu l’avant comme l’après publication de mon premier roman, pour le pire et le meilleur. Résolument différent des Gardiens du Dessein, ce projet est plus resserré, plus court, et sans doute plus sombre, dans une veine post-apo initiatique avec un brin de space opera. Je n’en dis pas plus, il n’est pas encore signé pour le moment, mais j’espère pouvoir partager cette histoire un jour.
Côté publication, 2022 sera a priori calme en ce qui me concerne. Ma nouvelle Nos armes dorment ailleurs est prévue au sommaire de l’anthologie Guerres Stellaires en hommage à P.J.-Hérault, en compagnie de plein de gens chouette. Ça sort le 17 février chez les Éditions Critic.
Pas d’autre actualité prévue cette année pour l’instant. J’espère avoir des opportunités de dédicaces et de présence en salons afin de continuer à faire connaître Les Gardiens du Dessein, mais il n’y a encore rien d’acté à ce jour.
Toutefois, je vous invite à guetter la fin d’année qui verra la réalisation d’un projet auquel j’ai contribué. En octobre sortira un roman de fantasy de Louise Roullier absolument incontournable. Pour la petite histoire, ce manuscrit est le premier que j’ai reçu dans le cadre de mon appel à textes lorsque j’ai cherché à lancer une maison d’édition (projet depuis mis à l’arrêt pour diverses raisons). Ce roman a été dès la première lecture un véritable coup de cœur, et je suis ravi que Critic ait décidé de l’éditer. Je suis d’autant plus ravi qu’on m’en a confié la direction d’ouvrage et je suis très honoré de travailler avec Louise sur ce livre dont j’ai hâte que vous le découvriez. De la fantasy initiatique avec du voyage dans le temps, ça vaut le détour !
Côté création, 2022 sera donc plutôt rythmé par du travail en coulisses pour moi. J’aimerais signer mon deuxième roman, commencer à travailler sur un troisième, peut-être écrire quelques nouvelles si des opportunités se présentent. Je continue également d’avancer sur mon projet de jeu vidéo qui prend une tournure de plus en plus aboutie. La base est solide, il ne reste plus qu’à ajouter du contenu, ce qui prend beaucoup de temps pour un projet solo, et j’espère pouvoir sortir une version complète en 2023. Pour l’instant, il existe une version alpha jouable gratuitement (la page est en anglais mais le jeu est dispo en français) si cela vous intéresse (et il devrait y avoir une mise à jour début février avec pas mal d’ajouts et d’améliorations). N’hésitez pas à me faire part de vos retours si jamais vous vous y essayez.
Tout cela dit, il ne me reste plus qu’à retourner créer des trucs. Je vous souhaite à tous une belle année 2022, riche en aventures et en belles expériences.