Longue vie
Longue vie est une bande dessinée réalisée par Stanislas Moussé, éditée par Le Tripode et parue en mai 2020.
L’appel de la vengeance
Dans un monde médiéval, au cœur d’une campagne paisible, la vie d’un berger est soudainement bouleversée par l’arrivée d’une bande de pillards qui incendient son village et massacre sa famille. Le berger se met alors en tête de satisfaire sa soif de vengeance, signant ainsi le début d’un long périple qui va l’amener à voyager et faire bien des rencontres.
La fresque d’une vie
Cette bande dessinée réussit à nous charmer avec un dessin au rotring foisonnant, chaque planche est une véritable œuvre d’art que l’on pourrait observer pendant des heures pour en admirer les moindres détails. L’univers est par ailleurs fascinant, avec ses différents royaumes qui luttent pour le contrôle de territoires, mais aussi ses créatures fabuleuses et ses esprits maléfiques qui lui confèrent une discrète touche de fantasy. Le monde dépeint possède ainsi une ambiance terriblement vivante qui nous invite à nous laisser happer par l’histoire, à plonger dans cet univers et vivre aux côtés du protagoniste l’aventure si singulière qui nous est contée.
Il n’y a ni couleurs ni textes, mais le récit est d’une limpidité magistrale grâce à une multitude de petits détails et de bonnes idées, comme ces emblèmes au formes géométriques qui sont fusionnés chaque fois qu’un royaume se voit assujetti à un autre, ou le passage du temps suggéré par les saisons et la pousse d’un arbre au sens particulier. On assiste dans cette histoire à des rencontres, des fuites, des batailles, des peurs et des joies, tout ce qui fait d’une vie qu’elle vaut la peine d’être vécue. On se laisse emporter par le périple de ce berger en quête de vengeance et on ne boude pas son plaisir au cours du voyage.
En bref
Longue vie nous narre une singulière aventure humaine et vaut le détour avec ses planches d’une grande qualité au sens du détail remarquable. Cette bande dessinée est efficace, poétique, et nous laisse au bout de ses 200 tableaux avec la formidable impression d’avoir effectivement été les spectateurs privilégiés d’une bien longue vie.